• - Dans le contexte du jeu Changelin, cette phrase pourrait signifier que la vie véritable est celle que le changelin mène pour lui seul et ses semblable.  Mais cela peut aussi être tournée dans un sens tout à fait différent et totalement déprimant, à savoir : les gens n'osent pas réaliser leur possibilité et stagnent dans un entre deux.  Sachant que Wilde était pd comme un foc et a eut pleins d'emmerde à cause de ça...

    - Que pense tu de " la véritable vie que mène les gens est celle qu'ils cachent" ? 

    - C'est possible aussi, mais comme la phrase est "qu'il ne mènent pas" je pensais à "cacher" dans le sens "ne pas oser révéler au grand jour " et "non je vous emmerde tous"

    - Oui, la vie qui compte pour les gens est celle qui est faites de leurs passion et secrets


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  • Je suis épuisée. 

    Journée riche en émotion. 
    Me suis pointée sur le campus avec du retard sur mon horaire d'exam, et certaine de me viander.  A vrai dire, ça m'aurais guère supris, étant donné que je m'étais contentée de lire avec attention les deux plus gros chapitres de mon cours. 

    Je me suis perdue dans les couloirs du bâtiment ou se trouvais le bureau du prof me faisant passer l'exam.  Aller-retour entre les étages, mes valves, les ordinateurs de la bibliothèque pour trouver le N° du bureau du prof... A défaut, j'ai trouvé son numéro, mais décrochait pas. 

    Finalement, sur la suggestion d'un prof sympathique de préhistoire, j'ai été trouver le secrétariat de la faculté de SOCO.  Le chemin jusqu'au bureau du prof était un poème.  Thésée serais horrifié devant le batiment de SOCO (dit aussi bâtiment H) du campu du solboch... 

    Tête du prof qd je me suis pointée avec une heure de retard, et que j'ai expliqué que je m'était royalement perdue. 

    Examen réussi en beauté. 

    Contente

    -Stop-


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  • Deux illustres maisons, réputées d'égale dignité,
    Dans la belle Vérone, où se place notre scène,
    Pour d'ancienne querelles, de nouveau se mutine.
    Le sang civil vient souiller le poing des citoyens.

    Or dans le sein fatal de ces deux ennemis, 
    deux enfants, nés sous des astres défavorables,
    s'éveillent à la vie ...

    Shakespeare, c'est un merveilleux réservoir à phrase magique !  

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  • J'étudie !  Oui, je sais ça fait une semaine que je dis ça et on a pas vu le résultat.  Entendu parler de la Méthode Coué ?  Moi aussi.

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  • Ce soir, où je suis d'une humeur tendre et mélancolique, j'ai eu envie de vous faire partager deux textes.  Une lettre et un poème. 
    Cette lettre et ce poème, je les ai découvert il y a déjà longtemps de cela, presque dix ans.  Ce soir, comme une mélodie que l'on muse entre ses dents, me sont remontés à l'esprit les mots d'Aragon, d'un autre poème.  Et puis aussi l'émotion, vive comme une blessure, du texte de l'Affiche Rouge, dit par un comédien du théatre poème. 

    L'affiche Rouge

    Vous n'aviez demandé ni gloire ni les larmes
    Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
    Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
    Vous vous étiez servis simplement de vos armes
    La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

    Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
    Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
    L'affiche qui semblait une tache de sang
    Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
    Y cherchait un effet de peur sur les passants

    Nul ne semblait vous voir Français de préférence
    Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
    Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
    Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

    Et les mornes matins en étaient différents
    Tout avait la couleur uniforme du givre
    A la fin février pour vos derniers moments
    Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
    Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
    Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

    Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
    Adieu la vie adieu la lumière et le vent
    Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
    Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
    Quand tout sera fini plus tard en Erivan

    Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
    Que la nature est belle et que le coeur me fend
    La justice viendra sur nos pas triomphants
    Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
    Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

    Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
    Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
    Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
    Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
    Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant

    Voici la lettre de l'homme que Aragon fait parler, et à qui il a emprunter ces mots magnifiques d'espoir et de philanthropie :

    La dernière lettre de Michel Manouchian à sa femme, la veille de son exécution

    Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,

    Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie, je n'y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais.
    Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.

    Je m'étais engagé dans l'Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu'il méritera comme châtiment et comme récompense.

    Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J'ai un regret profond de ne t'avoir pas rendue heureuse, j'aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d'avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu'un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l'armée française de la libération.

    Avec l'aide des amis qui voudront bien m'honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d'être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l'heure avec le courage et la sérénité d'un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n'ai fait de mal à personne et si je l'ai fait, je l'ai fait sans haine. Aujourd'hui, il y a du soleil. C'est en regardant le soleil et la belle nature que j'ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m'ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t'embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.

    Manouchian Michel.



    P.S. J'ai quinze mille francs dans la valise de la rue de Plaisance. Si tu peux les prendre, rends mes dettes et donne le reste à Armène. M. M.


    Pourtant à choisir, ce n'est pas le poème d'aragon que je préfère.  Je le trouve un petit peu trop "discours grandilloquant d'officiel devant le monument au soldat inconnu, traduisant la vie simple et exceptionnelle et la mort idiote et poignante de gens humains, avec le courrage de ne pas se terrer dans un trou, en héroïsme et patriotisme... La lettre de Manouchian à Mélinée est infiniement plus poignante que le poème, dans sa vérité brut et dépourvue de fard

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