• Je regarde l'écran en silence. Mes mains sont légères et volent, tandis que je tente de ne pas penser à ce que j'écris.  Ou plutot, je ne pense que trop ce que j'écris.  Ne pas chercher à relire..  Aller de l'avant, continuer à taper, sans soucis de continuité, sans soucis... 

    Il est des choses qui font mal.  Des découvertes douloureuses à faire, des révélations salopes.  Les mots trahissent si vite. 

    Je me trahis trop vite, je suis trop brutale, je ne mache pas mes mots, je ne suis pas hypocrite, je ne pense pas toujours ce que je dis, je suis moi, je ne fais pas de concession, je ne suis pas diplomate, je me souviens de trop d'humiliations pour continuer à me laisser écraser en souriant bêtement, je suis trop blessée pour continuer à lecher mes blessures sans mordre la main qui me les a infligée, quelque ait été l'intention de celle-ci. 

    Mes mots trops vifs, mes réactions trops dures me valent des inimités.  Ces gens ne savent rien de moi, de mes blessures, de mes inquiétudes, de ce par quoi je suis passée, et par quoi je passe.  Il jugent une image, souvent déformée par les miroirs dans lesquels elle s'est reflétée. 

    Je n'en ai rien à foutre !!! 

    C'est ce que je veux répondre, ce que je veux hurler.  Pourquoi a-t-il fallut que j'apprenne cela par un ami ?  Les pires blessures sont celles qui sont infligées par des gens dont on n'attend pas de coups. 
    Mais je ne m'en fout pas du tout.  Qui sont ces gens qui me sourient et puis auprès de qui ceux qui m'aime réellement, profondément, doivent défendre ma cause ?  Si je regarde au fond des yeux de ces copains, que verrais-je ?  Que se cache-t-il derrière ce sourire ?  De la chaleur humaine, du mépris narquois ? 

    Décousus, isen't it ? 

    Après tout qui s'en soucie ?  Je ne suis pas une enfant, je devrais pouvoir me faire à cette idée. 

    Mais si mes mots me désservent si souvent, comment puis-je encore faire confiance à ma parole ?  Comment oserai-je parler ? 


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  • Pupille dilatées. 
    Délires paranoïdes. 
    Tremblements. 
    Hallucination (se cache de choses qui n'existent pas, écoute des bruits inaudibles..)
    Phases d'apathie profonde, proche de la tétanie, puis brusque période d'activité très intenses durant lesquelles se roule par terre, griffe les murs, saute au plafond, rampe sous le lit, et effectue tout ses déplacements avec l'énergie du désespoir...

    Ya des signes qui trompent pas. 
    Je vis avec un junkie, et un junkie en état de manque, ou alors en plein bad trip. 
    Chéri, j'ai des révélations douloureuses à te faire : ton chat est un drogué (et il me fout les jetons) 


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  • En parlant de moto... Oui, parce que mon cher et tendre, mon coatch personnel en cas de bobo-moral, mon copain, mon partenaire de tapage de monstre à "Chronique de Norath" l'homme de ma vie, en tout cas celui avec qui je veux faire ma vie...  est motard. 

    J'adore ça.  Pas que je fantasme particulièrement sur les beaux mecs sur belle bécane avec beau blouson.  Parce que moi, je suis derrière, le dos rond, les mains appuyés au réservoire, les yeux qui pleurent à cause du vent qui s'infiltre sous le casque...  Yahoo...  Un de ces jours, je me redresserais sur les appuies-pied en étendant les bras en croix et je crierais "Je suis le roi du mooooooonde"  Après ça, je deviendrai à coup sur la reine de la Fracture et la mascote de l'hosto, à moins que je me lance dans le manequinat d'une nouvelle ligne de prêt-à-porter 100 % sapin.  Mais bon, jusqu'ici, je réfrène mes pulsion...

    Pour ceux que ça intéresse, il a une honda, bleue.  Belle et puissante aussi. 

    Et avec des poignées un peu zarbi depuis un fameux orage, la semaine passée, ce qui lui a couté un aller-retour chez le garage principal afin de faire réviser cela. Fidélisation du client ou promotion inouie, il est revenu de là avec deux splendides revues (sans doute pour lire aux feux rouges) à côté de quoi Play Boy passerais pour un modèle de bon gout, d'intellectualisme et d'esthétique... 

    C'est pas d'hier que ça date (quoique ce soit pas très ancien non plus) mais moi, j'avais encore jamais ouvert les pages de magazine masculin nouvelle tendance.  Pour ne pas les citer New Look, Max et Maximal. 

    Que la presse féminine prenne ses lectrices pour des connes aux sujets d'intérets bornés au régime à la mode cet été, c'est pas nouveau, et cela n'étonnera personne...  Que les magazines masculin soient tout aussi sexistes me surprend pas tellement, mais quand même...  Le mâle moyen, si j'en juge par ce qu'on lui propose à lire, veux de la meuf à poil et à grosse poitrine qui lui susurre qu'elle attend que sa verge, à égalité avec des photo gore d'accident, de meurtre, de morsures bestiales de bestioles.  peut importe que la mise en page soit immonde, que les articles soient réduit à trois paragraphes (plus, son petit cerveaux supporterais pas ?) que les couleurs jurent comme des charretiers (tant mieux ça attire l'oeil) et que le tout soit aussi esthétique qu'un embalage de bonbon haribo (sans doute le même âge mental visé).  Il y a du bonnet C au pire, E au mieux, de la fesse, du regard lassif...  Tout pour être comblé, en somme ?  Oui, tout pour être comblé, à condition d'avoir un frustromètre qui pulvérise tout les records et un intellect très en dessous de la moyenne. 

    Messieux, désormais, l'égalité n'est plus un vain mot, la parité non plus : l'un et l'autre sexe sont pris pour des cons, à égalité. 

    Il est temps de se rebeller contre ce sexisme intollérable ! :)

    (Je serais curieuse de savoir ce qu'on proposait aux motardes venues faire réviser leur meule... )


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  • Le matin, sous la couette, avec la radio qui chante d'un ton enjoué depuis une bonne demi-heure :

      • Moi. : Bon, feignasse, et mon petit déj. ? 
      • Lui.  : Heu, comment dire, c'est toi la femme... 
      • M.    : Ouais, justement, ya pas de raison que ce soit toujours les même qui profitent du machisme. 
      • L.     : Met juste un peu plus de conviction quand tu te grattes les     couilles !
      • M.    :  Je fais ce que je peux...

    Petite scène de la vie ordinaire. 
    Décidément, je suis pas du matin. Dans ma chambre de jeune fille, les rideaux sont minimalistes, et la vélux donne plein sud.  Je me fait réveiller par le soleil, ce qui a tendance à tirer n'importe qui du lit.  Ici, il y a des volets, et peut importe l'orientation de la fenêtre, on devine le jour, on l'entend, plus qu'on ne le voit.  Alors, ça ne m'incite vraiment pas à me lever.  Et c'est bête, parce ue j'ai des tas de projets à mettre à exécution.  Tout d'abbord : une petite recherche d'emploi, histoire de me donner un bon argument pour me forcer à sortir de mon lit (qui est aussi le sien, ce qui m'incite absolument pas à sortir...)  Il y a aussi un certain group de reconstitution historique dont j'ai pris connaissance par le merveilleux internet et qui oh chance, se situe dans la même ville...  Donc, avec un peut de chance, à trois plombes en métro...  Aprivoiser le Minimonstre, ça, je me le résèrve pour les jours de très grande forme.

    Et puis y a tant de musées à visister, y a un article à taper...  Et ça, c'est un sacré défi !  La partie one du défi : rédiger un mémoire de licence de 100 pages (j'ai explosé le compteur : 170 pages)  partie two : développer le sujet, l'approfondire, en colaboration avec plusieurs de mes profs de facs... (gnniiii ça me fait des bulle de champagne dans la tête ! Mon égomètre se sent plus)

    En 20 pages.  Maximum.  Faut imaginer le bruitage à la rançois Péruse là. 
    A ce moment précis. 
    Alors que d'habitude, les étudiants en lice dans ce rodéo mental que constitue la dernière année de ce qui était jusqu'ici la Licence, et s'appèle maintenant, Bologne oblige, le Master (Master ! Master ! where's the dream that I've been after...  oups désolé)
    donc, alors que les étudiants, disais-je, calculent leur avancements en terme de page, moi, je calcule en terme de paragraphe.  "Ah chouette, j'ai trois années de l'historique en quattres paragraphes ! Ca va, je ne dépasserais sans doute pas les deux pages..." 

    Même si jusqu'ici je ne suis pas encore beaucoup sortie de l'appart de mon homme (seule j'entend bien) je suis cependant beaucoup moins neurasténique déprimant dans un coin (derrière la poubelle de préférence) que lors de mon dernier séjour. De toute façon, mon chéri était prévenu avant de signer : "tendances dépressives et raleuse. Optimiste et enjouée quand ne doute pas de ses capacités.  Penchants au look goth quand son coiffeur ne rate pas lamentablement son travail. love métal.  Cynique et sensible" (Chéri, si tu lis ça, je te JURE que je ne fais pas l'article) 

    Et pour finir, une seconde tranche de vie : 

      • Moi : chéri, ta chatte, elle a quel age ? 
      • Lui : Heu quatre ans, pourquoi ? 
      • M : Oki, c'est bien ce que je pensais...  Tout est normal alors : moi aussi à quattre ans, je me cachais derrière les meubles quand il y avait des gens que je connaissait pas super bien à la maison, je dévisageais le monde avec des grand yeux inquiets et vaguement hostile, et je ne sortais de ma cachette que pour lancer des opérations commando sur le bol de biscuit... 

    (j'ose pas imaginer quel pervers vont débarquer sur ce blogg grâce aux mots clés issus de ce paragraphe.. :s  )


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  • Bon, j'ai passé une nuit immonde, alors pour la bonhommie et la bonne humeur, faudra repasser.  Des orages dantesque toute la nuit, ça va pour les mois d'été...  mais en octobre ?  Et pourquoi pas de la neige en juin ?  Franchement, on se lasse vite de commenter "oh la belle bleue...  oh la blle blanche...  Oh l'est pas tombé loin celui-là !"  Heurgh !!!

    Fraicheurau réveil... 

    Au fait, le mythe de Frankenstein, comme quoi utiliser de l'électricité pour ranimer un monstre fait de cadavres, c'est pipaux et compagnie ! 
    Ce matin, je change une ampoule - je sais ma vie déchire tout- et que remarqué-je coincé derrière le soquet ?  Une petite momie de guèpe, totalement indélogeable, et légerement décolorée, depuis le temps qu'elle est là (je crois l'avoir déjà apperçue l'été dernier)
    Depuis le temps qu'elle est là, elle aurait déjà pu se relever d'entre les morts des milliers de fois, elle l'a jamais fait. 

    ... 

    En même temps, je viens d'entendre un bruit de frôlement derrière moi...


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