• La salle est comble ce soir. Les sièges ont été réservé de longues nuits à l'avance, et même les derniers rangs des balcons sont occupés. Si on compte les angelos de stucs et les muses pâmées, le public triple ou quadruple. Mais alors que ceux-ci sont mi-nu, pudiquement recouvert d'un heureux drapé doré, ceux-là sont soigneusement, élégament, emitouflés de chaud atours, et le rouge et le bleu ne suffisent pas à donner aux joues les couleurs de la vie. Il fait froid, et les respirations d'une salle comble ne suffisent à réchauffer l'atmosphère.

    Sur scène, une cantatrice exale les roucoulades d'un air de Mozart, interpreté de façon extrêmement classique, sans prendre le moindre risque... Le public est content. Chacun songe en son for intérieur au jeune jomme qui écrivit ses notes éblouissantes et qui mourrut dans un tel dénuement... On est bien peu de chose, mais tout de même, quelle triste fin pour un si brillant génie, et quel domage que ses contemporains ne lui aient pas offert un peu plus... S'il avait vécu à notre époque... L'orchestre reprend l'air, cuivres rutilant, vent, violon, un moment hors du temps pour un public endormis.

    Dans les locaux administratifs, le directeur peine, la peur au ventre, devant l'écran froid et tremblotant de son PC un fichier déjà bien remplis. Il faut rentabiliser, rentabiliser, les crédits sont si maigres, si maigres, déjà ils ont du rogner sur le chauffage de la salle, la note était trop élevée. les gens se plaignent un peu, bien sur, mais comment faire autrement? Les crédits sont si maigres et si peu d'argent rentre dans les caisses... Et le directeur, qui a congédié son comptable de longues heures plus tot, n'en fini plus de retourner ses comptes dans tout les sens. Peut importe, il n'arrive pas à rentrer dans ses frais, il n'arrive pas à rentabiliser son établissement, il n'y arrive tout simplement pas.

    Sous le ciel gris, s'éloigne un jeune homme, à peine un adulte. Sous son bras, il serre des partitions, qu'il aurait tant voulu entendre jouer dans une salle digne de ce nom... Il n'est pourtant pas un inconnu, il s'est déjà fait un nom dans le milieu des amateurs de musique classique... Seulement, il n'y a plus de crédit, et on ne peut plus prendre de risque. A peine un adulte, et déjà tellement d'amertume et d'illusions brisées. Mozart vit toujours à notre époque, et il s'éloigne sous la pluie...

    Ce texte est une fiction de mon invention. Toute similitude avec des personnes réelles relève de la pure coincidence. Na.


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  • C'est con ça, c'est quand on a de nouveau accès aux blogg et qu'on peut posté, que, subitement, on a plus aucune inspiration... 

    Dans la catégorie merde, je constate qu'une seconde personne qui me veut du bien et que du bien a fait son apparition. J'ai virer le post, il n'en reste pas moins que la démarche me laisse un peu perplexe. Qu'est-ce qui peut pousser une personne à suggérer à une autre personne qui lui est parfaitement inconnue de se faire euthanasier ?

    Déjà sans doute une grosse lacune de vocabulaire : l'euthanasie, procédure toujours pas légalisée en France et dans la majorité des pays d'Europe, consiste à mettre fin aux jours d'une personne mourrante, lorsqu'il devient évident que les traitements n'ont aucun effet sur l'agravation de sa maladie. C'est un suicide par personne interposée, en quelque sorte, mais l'intervention d'une tierce personne ne se justifie que par l'état d'impotence du malade. Pour me faire euthanasier, il faudra d'abord attendre que je sois gravement malade et assez désilusionée pour recourir à cet expédient.

    Ce n'est pas encore ma situation.


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  • Ah ben oui, je suis moins présente, ces derniers temps...  Je suis en atelier de recherche emploi, occupée toute la journée, et un peu trop loin pour que je revienne sur le temps de midi vous raconter mes exploits de la matinée. Et le soir, je suis un poil fatiguée, alors... 

    Mais je suis ravie, mes démarches avancent : au moins moi je sais ce que je veux faire, et je me trouve cohérente


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  • Pour féter l'élection du nouveau président de la Palestine, les brigades des martyres vous convient à leur petite sauterie inter-ethnique...

    Ca y est, la Palestine a un nouveau président, et le gouvernement Israélien un nouvel interlocuteur, les relations israélo-palestinienne vont pouvoir revenir à la normale... Attentat à la voiture piégée, une rafale de roquette en représaille...  Une démolition au buldozer de guerre, un attentat suicide en représaille...  Entre les deux, des condamnations unanimes des diverses autorités...  Ca commence vraiment à ressembler à l'histoire de l'oeuf et de la poule tout ça.

    Sinon, ya un mois ou deux, le PSG se prenait une raclée mémorable, je sais plus où ni contre qui, mais certainement pas à Paris...  Le lendemain, sur la pelouse du terrain de foot à coté de chez moi, les supporter juniors se préparaient à accueillir leur équipe favorite...  J'aurais du prendre une photo, c'était mignion ces p'tit jeunes en survet' s'entrainant au lancé du javelot.


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  • Garfield déteste les lundi...  Moi j'en ai rien à foutre. J'ai cru remarquer que les emmerdes en ont rien à foutre aussi, donc je ne déteste pas particulièrement les lundi. 

    Mercredi soir, grosse colère, un tombereau de colère et de chagrin et de ras le bol me tombe sur le crâne, très tard. Je me sens trahie, trompée, délaissée, et je suuis furieuse...  Et je laisse libre court à cette colère, ne tentant pas de la réfréner ou de l'endiguer, sachant que cela me frustre, occupée que je suis à argumenter à la foi contre moi-même et quelqu'un d'autre...

    Jeudi, on en reparle... on reparle de ce qui se lit dans mes yeux, à ces moments de colère intense. De ce qu'on entend dans mes mots. La haine, la souffrance à l'état pur...  Tout ces sentiments qui le lendemain à l'aube avaient disparu de ma voix et de mes yeux...  La culpabilité sourde les remplacent... 

    Vendredi, j'échappe de peu à l'incendie de cuisine. Les manuels de secouristes débordent de conseil en cas d'incendie de friteuse, mais pas de grille pain qui prend feu. heureusement, c'est plus simple à circonscrire...

    Va falloir que je prenne en mains ce problème...  mon état émotionel instable.


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