• le détournement d'info continue...

    L'épidémie de gastro entérite gagne du terrain en France ! C'est vraiment la merde...


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  • Etrange sensation que de revenir sur un des deux événements d'actualité qui a le plus marqué mon enfance.

    J'avais neuf ans, ou à peu près, lors de la révolution qui renversa un dictateur dans un pays de l'est, tout deux totalement inconu. Grand absent des tubes cathodiques, je ne pense pas avoir jamais entendu parler auparavent de la Roumanie. Ni des conditions de naissance, de vie, de mort, dans cet état coupé du monde. Soudain, il était à la une de l'actualité, sans qu'on sache très bien pourquoi, car auparavent nous n'en avions jamais entendu parler. Il parait que le président empéchait la population de décider par elle même de comment elle voulait vivre, et que le peuple en avait marre... 

    Maintenant que j'écrit, je crois me souvenir de ma mère, qui nous explique pourquoi c'est la guerre, là-bas : les gens n'en peuvent plus, et ils décident de renverser l'homme qui les empèche de décider, et ça, c'est bien...  Ces gens qui hurlent devant les policiers, qui fuient en désordre, cette population qui se révolte devant les défenseur de l'ordre, ce sont eux, les "gentils", ceux qui ont raison. Plus tard, je me souviendrait aussi des mots du présentateur du journal, parlant d'un de ces endroits au nom totalement improbable : Timisoara. Sa voix tendue, les mots prévenant du carractère difficilement soutenable des images... Puis du rouge, du rose et orange, et la silhouette d'un corps dans toute cette couleur... comment un corps peut-il s'enchevêtrer avec de la couleur orange ? J'en saurais jamais rien, mes parents ont compris avant moi sans doute, et nous ont foutu violament dehors, ma soeur et moi.

    Puis je me souviens que nous avions appris combien les Roumains vivaient dans le dénuement le plus total...  qu'ils manquaient de tout. Je me souviens alors que nous avons commencer à trier nos vêtements. Je me souviens d'avoir regarder ma mère, penchée sur une pile de tout petit pull, en retirant un seul, ou peut-être une chemise de lin aussi, et emballant le reste dans une grande valise...  Mon premier pull, tricoté de bandes horizontales, et la chemise naissance de mon père n'allaient pas partir...  Les nounours non plus, mais le petit car tressautant fisher price bien ainsi que le tableau d'éveil. J'aimais beaucoup ces jouets, je ne les ait pas donné parce qu'ils ne me plaisaient pas...  J'avais 9 ans, ma soeur 7 ans, et nous avions l'impression qu'en faisant le sacrifice de ces jouets, nous collaborerions à ce que d'autres enfants soient heureux...  Une fille de ma classe a raconté avoir expédié son nounours...  J'aurais jamais pu me séparer de Mouton, Ours brun et petit ours brun...  Un collègue de ma mère, professeur dans le civil, et bénévole pour je ne sais plus quelle association caritative, a décider de louer un camion, de le remplire de tout le produit des dons, et cap sur l'europe de l'est, en ommetant de prévenire qui que ce soit de la prolongation inopinée de son week end (ou des vacances ?)

    Plus tard, nous avons appris que notre classe allait acceuillir un petit garçon roumain. Je crois que nous imaginions tous voir arriver un petit garçon souffreteux, maigre, tout pâle et blond. Je ne sais pas pourquoi, mais je l'imaginais très pâle et très blond, gentil, timide...  Il était tout le contraire... grassouillet, très brun, violent, agressif, lourd, méchant et très peu enclin à lier des liens de camaraderies amicales...  Nous nous étions peut-être montrer naïvement condescendant en imaginant voire débarquer un boat-people de la route au look de scandinave sous-alimenté mais bon, on avait pas encore 10 ans non plus... 

    Après qu'on ait appris le gigantesque canular que consistait les faux charniers de Timicoara, les télévisions, et nous même, ont montré un peu plus de réserve enver les nouvelles démentes qui provenaient de Roumanie...  Et puis, il fallait surtout reconstruire le pays, faire de nouvelles élections, redresser l'économie...  Je me souviens d'avoir lu dans une nouvelle ces propos incroyablement cyniques : "d'accord, ils ont rien, ils ont pas un médicament, pas le moindre matériel médical, aucun produit assurant un tant sois peu de bien être...  mais au moins, ils ne doivent rien à personne ! Ceaucescu a réussi à réduire à zéro la dette externe de son pays !" D'accord, mais il a aussi réduit au plus bas la qualité et le confort de vie de son peuple...  et dans un premier temps, ça n'a pu que baisser, le temps qu'un équilibre se fasse, et que s'amorce la remontée de l'économie, de la démocratie...  et du respect des droits de l'hommes les plus élémentaires.

    C'est ce soir, sur Arte, que j'ai vu se reconstruire de manière plus cohérente la toile de fond de la Roumanie et des événements qui ont bousculés mes neufs ans, réunissant les petits bouts de choses que j'avais comprisent et silencieusement intégré. Le décret 770 interdisant aux femmes le recours à l'avortement, et l'interdiction tacite de toute contraception, la lente transformation de ces interdiction en l'obligation de fournir autant d'enfant qu'on peut biologiquement en procurer à l'état et au couple Ceaucescu, afin de booster la courbe démographique...  et créer un nouvel homme, une nouvelle génération de jeune sourdoués, non désirés par leur parents, nés parce que ceux-ci n'ont pas réussi à trouver un médecin complaisant ou une faiseuse d'ange efficace, ou n'ont pas eut le courrage de recourir à l'avortement... peur de la douleur, de la mort, ou des flics... L'instrumentalisation des femmes, obligées d'être mères, aux cycles surveillés par les médecins du travail, sous le contrôles de la Securitate...  Les descentes et les passages à tabac dans les unités pour femmes, à la recherche d'une femme craquant et donnant le nom de son avorteuse... L'interdiction faite aux médecin de soigner les femmes se mourrant des suites de leur avortement illégale... cette génération d'enfants quand même nés, et se sachant souvent le fruit d'une gaffe, non désiré, celui qui est passé entre les mailles de l'avorteuse, le dernier d'une fratrie monstrueuse de foetus non-né...  cette génération d'enfants parfaits, cette génération de 20 millions d'enfants devenus à leur tour adulte et découvrant à leur tour les limites de la belle liberté qu'on leur vantait...  cette génération déscendant dans les rues pour hurler sa frustration, revenant à l'état de cadavres, cadavre motivant leur parent à descendre à leur tour pour exiger le changement...  Et découvrir ce que devenaient les enfants que leur mère abandonnaient, les malheureux au corps débiles, à l'intelligence limitée, ceux que la sélection de "l'homme nouveau" avait jugé inaptes...  Et je reste tétanisée devant la logique qui veut que la sélection des bébés non désirés se passe après la naissance de ceux-ci. Car appeler orphelinat les mourroirs obscurs, tapissés de merdes et où les rats engraissaient en se baffrant des corps maigrelets d'enfants, ça revient à traiter les camps de concentration de camps de vacance...

    La gaffe, tout de même... la monumentale gaffe...  Par un décret qui a provoqué 35 ans de frustrations, Ceaucescu a forgé l'armée qui l'aura déboulonné de son socle. Une armée qui lui doit la vie, car c'est grâce à ce décret qu'elle a vu le jour...  Quant Helena Ceaucescu crie aux soldats du peloton qu'ils sont ses enfants, qu'elle les a élevé, c'est vrai en un sens : c'est grâce à l'idéologie démente de ces deux personnes qu'ils ont vu le jours, parce que leurs mères biologique se sont vu refuser la possibilité de choisir la maternité. 

    Du boulot en perspective pour une armée de psychiatres...


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  •  Un ami m'a parlé de Naked News.

    Naked News, où comment interresser les gens à l'actualité en déshabillant les speakrines... 

    Au début, j'avais pensé qu'il s'agissait de filles qui mimant l'actualité du jour en dansant et en faisant des streap tease...  Ca aurait pu être un exercice fun et fringant :

    -Imaginons ce que cela donnerait...

    "Bienvenue sur Naked News, la télé qui n'a rien à cacher... 

    Aujourd'hui, élection en Palestine... Mr Abbas, ancien compagnon d'arme de Arafat et agé de près de 80 ans, remporte haut la mains les élections...  Bush et Sharon voient un lui un nouveau partenaire de dialogue pour la paix... 

    Asie, la situation sanitaire reste très critique, alors que de nombreux morts n'ont pas encore eut de sépulture... 

    Nouvel attentat à la voiture piégée en Irak... 

    Sport, le tour de France est endeuilé après le décès du motard XXX... "

    Mais non, en fait, c'est juste des bonnes femmes qui présentent l'actualité et puis qui font un demi tour pour montrer leur joli string à la caméra...  Ce qui, en soit, n'est guère sensationel : depuis le temps que ça existe, le string...


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  • J'ai atteind ce moment de la consécration bloggière et textuelle : j'ai reçut mon premier commentaire débile et haineux !

    Sablons le champagne.


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  • L'actualité, qui a eut beaucoup d'autres choses à traiter, dont une nouvelle année, un tsunami et ses cohortes de cadavres et de destruction, des gens mécontent que la télé leur impose des cadavres à visioner alors qu'ils demandent qu'à regarder le jité tranquilement en avalant la soupe vespérale, et qu'il est scandaleux, mon bon monsieur, que la gamine ait à supporter ces vision de cadââvres le soir avant de se coucher ! Il y avait déjà les feuilletons pour ça, si le jité commence aussi, où va le monde, je vous le demande un peu ? (réaction d'auditeur un matin...)

    Bref, on en a pas reparlé depuis, mais que devient le renne du bois de Boulogne ?

    Le pain de plastik, on l'a retrouvé, il est dans un sac à l'aéroport de Nice...

    EDIT :

    Ah bas non, on dirait que le pain de plastik s'est retrouvé derrière les barreaux.
    De toute façon, on devait bien les retrouver quelque part, ça peut pas s'envoler en fumée...


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