Et oui.

J'ai réussi à retomber dans ce cercle vicieux. Pour le moment, tout va plus ou moins bien, sauf lorsqu'il s'agit de sortir. Faire des courses ? L'horreur. Me déplacer ? Enfer et damnation. Je préfère encore me laisser lentement dépérir de faim qu'aller chercher un truc à manger (faut s'ahbiller, se brosser les cheveux, mettre son masque de présentabilité) ou commander un truc à manger (pire encore : faut donner un masque de présentabilité à l'entrée.

Je me sent tour à tour désespérément seule et sans la moindre envie d'aller vers les autres. Socialiser me semble un éffort un peu surhumain, vu mes capacités à me planter en beauté... 

La il faut que je fasse des courses, que je ramene deux livres à la bibliothèque, et au passage que je fasse un petit coucou au groupe d'aide aux chercheurs d'emploi... et bien que j'en ai très envie, j'ai pas le courrage, pas envie...  Faut un tracto-pelle pour me bouger, c'est affolant.

Qu'à cela ne tienne, il reste super-chéri, le coatch moral, le cric des âmes en peine... "Tu sais ma chérie, y a rien d'étonnant, tu te souvient lorsque tu était à Bruxelles, tu étais dans le même état... Et puis moi aussi, quand je déprimais il fallait une volonté incroyable pour me bouger...  Tu veux qu'on te trouve un rendez-vous chez le médecin ? Allez, fait cela avant d'y aller..."

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh... Et une corvée de plus à ma charge pour cet après-midi. Certe, corvée très importante, indispensable et primordiale... Corvée que je n'ai pas envie de laisser à quelqu'un d'autre... Mais corvée tout de même...

Fait chier.