• Episode 2 : vacances québecoise

    Aujourd'hui, je me réveille mal de ma cuite d'émotion positive de la veille. Un test de compatibilité amoureuse sur MSN m'assène un KO mental momentané. Faut pas que je commence à penser à ça, ça va m'énerver. Le test en question est d'une simplicité élémentaire, et d'une rigueur scientifique qui frôle l'absolu : on aditionne les répétitions de lettre dans vos deux prénoms, et voila le tour est joué. Et ça, c'est classé dans la rubrique "femmes", pas dans la rubrique "12 ans"...  Qui a dit "on vous prend vraiment pour des connes" ?

     

    Mes aventures au Québec

    Après une traversée des cieux longuissime, nous avons droit à une traversée de Montréal (en voiture) assez déroutante. Je suis sure que le pays a du sembler tout aussi bizarre aux premiers trappeurs qui s'y sont aventuré en compagnie de guide amérindien les mettant au parfum des petits trucs à connaître pour pas mourir con. Et dans notre cas, mourir dans un plat...  un poteau ou un bouleau.

    Par exemple, vous saviez, vous, ce que c'est que la glace noire ? Je parie que non, hein. Avouez. Nous non plus, et on a été bien content de l'apprendre. Ensuite, on a regarder avec la suspicion du néophite mis fraichement au courrant tout les à-coté boueux, bourbeux, plein de neige fondue et noircie par le traffic, y soupçonnant l'existence d'un piège sournois...  La glace noire, c'est de la bouillasse de neige qui a regelé sur les à-coté. Si votre voiture longe de trop près le trotoire, vous risquez de partir en dérapage... 

    Prématurément avertis des traitrises de la route, nous regardions celle-ci avec une sorte d'apréhension nerveuse. On n'est plus habitué à se méfier de la neige, dans nos contrées tempérées...  On est tellement plus habitué à la neige qu'on était partis au Québec pour s'en remplir les yeux, comme des gosses qui décident de prendre la luge et de partir tout seul aux sports d'hiver.

    Dans cet état d'esprit, nous écoutions les conseils, et les mises en garde de notre guide-trappeur moderne de toutes nos petites oreilles. C'est fou le nombre de différences qui peuvent exister entre deux code de la route similaires...  Par exemple, au québec, on s'arette 20 metre avant les feux rouges, qui sont placé de l'autre coté du croisement...  Et il n'y a pas de priorité de droite, tout le monde stoppe au croisement, et le premier arrivé redémare en premier...

    Je cache pas qu'on fut soulagé d'arriver enfin dans ce qui m'apparut d'abbord être un petit pavillon de banlieue. Ensuite, j'ai compris qu'il s'agissait là du modèle traditionelle de maison, quelque fut l'importance du village. Description : une petite maison en bois, comptant deux étages, la porte d'entrée au dessus d'un escalier en béton, une pelouse devant et derrière, et sur les cotés. En fait, quelque chose ressemblant énormément à la maison de Calvin et Hobbes. Une maison à l'isolation remarquable également. Une maison pourvue d'un énorme chat tout placide pour esprit familier.

    Une maison dont on ne découvrirait les occupants qu'au cours des prochains jours, pour cause d'horaire totalement décalés. Le québecois que j'ai rencontré semble se lever aux aurores et se coucher vers 22 heures grand maximum... 

    l'aube d'un nouveau jour...

    Aujourd'hui, nous allons chercher la voiture de location ! Aujourd'hui, nous allons commencer nos aventures indépendantes à Montréal ! Aujourd'hui...

    -...non, on a pas reçut votre réservation de véhicule."

    Ah, voila qui est fâcheux.

    Les deux bonhommes derrière leur comptoir de location continue d'éplucher les borderaux de réservation en alternance avec une contemplation quasi douloureuse de l'écran de leur ordinateur. Sans beaucoup de résultat : pas de mention de notre réservation à un autre jour de la semaine, pas de résultat non plus en cherchant simplement à notre nom, pas de résultat avec le type de voiture louée, des fois que le nom ait pris une orthographe délirante...  Quand au numéro identifiant de l'agence, ce serait celui d'une agence à Boston, ce qui semble pas émouvoire outre mesure les deux gaillards de l'agence... Finalement, on retrouve bien la trace de notre réservation, en tapant un des codes mentionnés sur notre bordereau.

    - C'est à n'y rien comprendre..."

    Ouaip, moi non plus j'ai pas compris mais c'est pas bien grave... Une poignée de coup de téléphone à différentes agences plus tard, histoire de comprendre le pourquoi du comment et surtout d'arriver à enregistrer correctement la transaction, et nous disposons enfin de notre "char" : une chevrolet 6 cylindres automatique. Le modèle de bas de gamme, il parait.

    - Bon, ça va pas beaucoup vous servir, mais y a un toit ouvrant à l'arrière !"

    Ah ouais...  Je me souviens d'avoir ralé, quand j'étais gosse, de ne rien recevoir du vent du toit ouvrant qu'une maigre sensation de frais...  Mais bon, là, c'est pas vraiment la saison, c'est vrai... 

    .

    La discution allant, nous nous retrouvons à parler des motifs de notre voyage :

    - C'est la première fois que vous venez à Montréal ?"
    - Moi non, mais pour elles, oui"
    - En espérant que ce soit pas la dernière ! Vous avez vu le froid qu'il a fait hier ?"
    - Oui, mais c'est pas grave, on était prévenu, et puis... On est venu aussi pour voir un vrai hiver"

    Explosion de rire de l'autre coté du comptoir :

    "T'entend ça ? Ils sont venu pour le froid ! Ici les gens partent vers le sud en hiver, et eux ils viennent pour le froid"

    Manifestement, l'idée leur semble faire preuve du plus grand saugrenu, et on rit de bon coeur avec eux. Comme toujours au Québec, où les gens vous trouvent marrant sans que vous vous sentiez moqué.

    - Et surtout, profitez-bien du toit ouvrant, hein, gênez-vous pas !"

    On n'en profitera pas, finalement. Mais cette exlamation rieuse lancée par l'employé de l'agence consistera en la première rencontre consciente avec le parlé québecois, je veux dire la grammaire particulière du québec qui, outre un accent bien à lui, dispose de tournures de phrases particulière aussi. 

    Assuré d'être assuré en cas de dérapage sur le verglas, nous démarons pour prendre ce qui va être le premier repas de hobbit de notre séjour...  à quelques centaines de metre de là, dans un de ces gigantesques restaurant en bord de route, qui ne ressemblent pourtant absolument pas aux resto-routes d'europe.

    Soigneusement brieffé par Annie (comme elle détesterait cet emprunt à l'anglais qu'est "brieffer") nous avions décidé de mettre à profit notre séjour pour découvrir la cuisine québecoise. Je ne prétend pas en avoir fait le tour, mais entre les plats de noel et les différentes spécialités des restaurants, on a eut un aperçut relativement complet de celle-ci. Et on a pas mal aimé, même si après une semaine, j'avais une envie désespérée de bouillon léger et de légume à la vapeur...

    Bon, le chat vient de passer en coup de vent dans mon champ de vision, au double de son volume normale, et faisant un bruit entre le miaulement et le meuglement de boite-à-meuh...  Quand j'ai été voir de quoi il retourne, j'ai retrouvé le chaton pas grandis que je connais bien...  maintenant il se remet à courir partout comme un fou. Quelqu'un connait le N° d'un bon exorciste ?


  • Commentaires

    1
    Miss A.
    Samedi 8 Janvier 2005 à 16:37
    Aaaaargh...
    Quand je te lis j'ai l'impression d'y retourner. Je me permets d'ajouter que la glace noire est aussi un sacré traquenard pour les piétons qui veulent tout simplement traverser la rue, t'en as plein les bottes fourrées, quelquefois aussi plein le bas du jean... Ostie de calice! ;-)
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