• Cela fait quelques temps déjà qu'elle est sortie, la "suite" de City Hunter, mais je n'avais pas encore eut l'occasion de les lire...  C'est chose faite

    Je dis suite entre crochet car c'est là la volonté de l'auteur, présenter sa nouvelle série non comme le prolongement des aventures de Ryo et Kaori, (alias Nicky Larson) mais comme une évolution possible dans une sorte d'univers paralèmme. A première vue, ça sent l'auteur qui s'assume pas. Une fois qu'on s'est penché dessus, on comprend mieux les raisons de Mr Tsukata Hoko, tellement les deux séries sont différentes. Bien sur on retrouve des personnages connu dans des lieux connu...  L'ambiance par contre a quelque peu changé !

    Premier boulversement : Kaori est morte. Je spoille rien du tout en le disant, sachant qu'elle est morte avant le début de la série et que si vous vous attendiez à la revoir et bien...  Non.
    Elle et Ryo ne se sont jamais mariés. Ils faisaient du lèche-vitrine devant les habits de noces lorsque Kaori a tenté d'éviter un accident à une gamine, s'est précipitée pour la sauver et... Elle est morte. Kaori qui tirait au lance roquette, qui soulevait des poids 100 fois plus lourds qu'elle et qui a survécut à des explosions de cinéma bien pire, oui, Kaori est morte écrasée par un chauffard. Sa bonté ne l'aura pas protégée.

    L'élément féminin de la série est une jeune fille de 14 ans, sans autre nom qu'un nom de code, une enfant soldat entrainée à tuer depuis l'orphelinat pour le compte d'un groupement mafieux, qui utilise des enfants comme assassins. Brisée par la vie qu'elle est forcée de mener, elle va tenter de se suicider après un ultime contrat...  Elle serait morte si l'organisation ne lui avait transplanté d'urgence un coeur...  Celui de Kaori, volé aux infirmiers assurant le transfert de l'organe.

    Ces méchants là dégagent une impression moins guillerette que ceux de City Hunter, que l'on prenais à la légère, dont on ne s'inquiétait jamais beaucoup...  Dans cette nouvelle série, les méchants sont des méchants dont le manque de scrupule ne se limite pas à payer autant d'armes qu'il veut à son fiston ou bien à menacer d'abuser des gentilles héroines ou clientes de Ryo...  Ceux-ci tuent, broient des vies, manipulent d'autre vie à leur convenance... Dont celle de la tueuse suicidée et rescucitée parce qu'elle n'a pas fini d'être utile.

    Lorsqu'elle se réveillera enfin, ce sera pour partir à la recherche des éléments qu'elle a perçut dans ces rêves, ces souvenirs diffus que le coeur de Kaori lui transmet, un peu de chaleur, un peu d'amour, des souvenirs qui ne sont pas les siens et le besoin de retrouver Ryo... 

    Ryo Saeba, lui, il court toujours les filles, il s'adonne toujours à autant de grimace qu'auparavant et ne veut pas renoncer à son titre d'étalon de Shinjuku, batiffolant et tirant des coups, sans jamais s'engager avec personne, bien sur...  Car il est marié, dit-il.  Les pitreries de Ryo aussi ont pris un tour bien sombre, le héros solaire de City Hunter à l'appétit de vivre inépuisable s'est transformé en un homme brisé qui fuit sa peine dans les rencontre et les pitreries

    Voila toute la différence qui existe entre ces deux série : l'un était insouciant, les héros courraient dans tout les sens sans jamais s'épuiser, l'autre a un parfum d'amertume, de regret, ses héros sont fragiles et blessés.

    Bon, j'ai hate de lire le tome deux !


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  • L'Europe en feu, une dizaine de millions d'hommes aux prises, dans la plus effroyable boucherie qu'ai jamais enregistrée l'histoire, des millions de femmes et d'enfants en larmes, la vie économique, intellectuelle et morale de sept grands peuples, brutalement suspendue, la menace, chaque jour plus grave, de complications nouvelles, tel est, depuis sept mois, le pénible, angoissant et odieux spectacle que nous offre le monde civilisé.
    Mais spectacle attendu, au moins par les anarchistes, car pour eux, il n'a jamais fait et il ne fait aucun doute -les terribles événements d'aujourd'hui fortifient cette assurance- que la guerre est en permanente gestation dans l'organisme social actuel et que le conflit armé restreint ou généralisé, colonial ou européen est la conséquence naturelle et l'aboutissement nécessaire et fatal d'un régime qui a pour base l'inégalité économique des citoyens, repose sur l'antagonisme sauvage des intérêts et place le monde du travail sous l'étroite et douloureuse dépendance d'une minorité de parasites, détenteurs à la fois du pouvoir politique et de la puissance économique.
    La guerre était inévitable ; d'où qu'elle vint, elle devait éclater.
    Ce n'est pas en vain que depuis un demi siècle, on prépare fiévreusement les plus formidables armements et que l'on accroît tous les jours davantage les budgets de la mort. A perfectionner constamment le matériel de guerre, à tendre continûment tous les esprits et toutes les volontés vers la meilleure organisation de la machine militaire, on ne travaille pas à la paix. Aussi est-il naïf et puéril, après avoir multiplié les causes et les occasions de conflits, de chercher à établir les responsabilités de tel ou tel gouvernement.
    Il n'y a pas de distinction possible entre les guerres offensives et les guerres défensives.


    Dans le conflit actuel, les gouvernements de Berlin et de Vienne se sont justifiés avec des documents non moins authentiques que les gouvernements de Paris, de Londres, et de Pétrograd ; c'est à qui de ceux-ci ou de ceux-là produira les documents les plus indiscutables et plus décisifs pour établir sa bonne foi, et se présenter comme l'immaculé défenseur du droit et de la liberté, le champion de la civilisation.
    La civilisation ? Qui donc la représente, en ce moment ?
    Est-ce l'état allemand, avec son militarisme formidable et si puissant, qu'il a étouffé toute velléité de révolte ?
    Est-ce l'état russe, dont le knout, le gibet et la Sibérie sont les seuls moyens de persuasion ?
    Est-ce l'état français, avec Biribi, les sanglantes conquêtes du Tonkin, de Madagascar, du Maroc, avec le recrutement forcé des troupes noires ?
    La France qui retient dans ses prisons, depuis des années, des camarades coupables seulement d'avoir parlé et écrit contre la guerre ?
    Est-ce l'Angleterre qui exploite, divise, affame et opprime les populations de son immense empire colonial ?
    Non.
    Aucun des belligérants n'a le droit de se réclamer de la civilisation, comme aucun n'a le droit de se déclarer en état de légitime défense. La vérité, c'est que la cause des guerres, de celle qui ensanglante actuellement les plaines de l'Europe, comme de toutes celles qui l'ont précédée, réside uniquement dans l'existence de l'état, qui est la forme politique du privilège.


    L'état est né de la force militaire ; il s'est développé en se servant de la force militaire ; et c'est encore sur la force militaire qu'il doit logiquement s'appuyer pour maintenir sa toute-puissance. Quelle que soit la forme qu'il revête, l'état n'est que l'oppression organisée au profit d'une minorité de privilégiés. Le conflit actuel illustre cela de façon frappante : toutes les formes de l'état se trouvent engagées dans la guerre présente : l'absolutisme avec la Russie, l'absolutisme mitigé de parlementarisme avec l'Allemagne, l'état régnant sur des peuples de races bien différentes avec l'Autriche, le régime démocratique constitutionnel avec l'Angleterre, et le régime démocratique républicain avec la France.


    Le malheur des peuples qui, pourtant étaient tous profondément attachés à la paix, est d'avoir eu confiance en l'état, avec ses diplomates intrigants, en la démocratie et les partis politiques (même d'opposition, comme le socialisme parlementaire) pour éviter la guerre. Cette confiance a été trompée à dessein, et elle continue à l'être, lorsque les gouvernements, avec l'aide de toute leur presse, persuadent leurs peuples respectifs que cette guerre est une guerre de libération.
    Nous sommes résolument contre toute guerre entre peuples et dans les pays neutres, comme l'Italie, où les gouvernants prétendent jeter encore de nouveaux peuples dans la fournaise guerrière, nos camarades se sont opposés, s'opposent, et s'opposeront toujours à la guerre, avec la dernière énergie.


    Le rôle des anarchistes, quels que soient l'endroit ou la situation dans lesquels ils se trouvent, dans la tragédie actuelle, est de continuer à proclamer qu'il n'y a qu'une seule guerre de libération : celle qui dans tous les pays, est menée par les opprimés contre les oppresseurs, par les exploités contre les exploiteurs. Notre rôle, c'est appeler les esclaves à la révolte, contre leurs maîtres.
    La propagande et l'action anarchistes doivent s'appliquer avec persévérance à affaiblir et à désagréger les divers états, à cultiver l'esprit de révolte, et à faire naître le mécontentement dans les peuples et dans les armées.
    A tous les soldats de tous les pays, qui ont la foi de combattre pour la justice et la liberté, nous devons expliquer que leur héroïsme et leur vaillance ne serviront qu'à perpétuer la haine, la tyrannie et la misère.
    Aux ouvriers de l'usine, il faut rappeler que les fusils qu'ils ont maintenant entre les mains, ont été employés contre eux dans les jours de grève et de légitime révolte et qu'ensuite, ils serviront encore contre eux, pour les obliger à subir l'exploitation patronale.
    Aux paysans, montrer qu'après la guerre, il faudra encore une fois se courber sous le joug, continuer à cultiver la terre de leurs seigneurs et nourrir les riches.
    A tous les parias, qu'ils ne doivent pas lâcher leurs armes avant d'avoir réglé leurs comptes avec leurs oppresseurs, avant d'avoir pris la terre et l'usine pour eux.
    Aux mères, compagnes et filles, victimes d'un surcroît de misère et de privations, montrons quels sont les vrais responsables de leurs douleurs et du massacre de leurs pères, fils et maris.


    Nous devons profiter de tous les mouvements de révolte de tous les mécontentements, pour fomenter l'insurrection, pour organiser la révolution, de laquelle nous attendons la fin de toutes les iniquités sociales. Pas de découragement même devant une calamité comme la guerre actuelle.
    C'est dans des périodes aussi troublées où des milliers d'hommes donnent héroïquement leur vie pour une idée, qu'il faut que nous montrions à ces hommes la générosité, la grandeur et la beauté de l'idéal anarchiste ; la justice sociale réalisée par l'organisation libre des producteurs ; la guerre et le militarisme à jamais supprimés ; la liberté entière conquise par la destruction totale de l'état et de ses organismes de coercition.


    Vive l'anarchie !


    Déclaration de l'internationale anarchiste
    Londres, 12 février 1915


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  • Etrange sensation que de revenir sur un des deux événements d'actualité qui a le plus marqué mon enfance.

    J'avais neuf ans, ou à peu près, lors de la révolution qui renversa un dictateur dans un pays de l'est, tout deux totalement inconu. Grand absent des tubes cathodiques, je ne pense pas avoir jamais entendu parler auparavent de la Roumanie. Ni des conditions de naissance, de vie, de mort, dans cet état coupé du monde. Soudain, il était à la une de l'actualité, sans qu'on sache très bien pourquoi, car auparavent nous n'en avions jamais entendu parler. Il parait que le président empéchait la population de décider par elle même de comment elle voulait vivre, et que le peuple en avait marre... 

    Maintenant que j'écrit, je crois me souvenir de ma mère, qui nous explique pourquoi c'est la guerre, là-bas : les gens n'en peuvent plus, et ils décident de renverser l'homme qui les empèche de décider, et ça, c'est bien...  Ces gens qui hurlent devant les policiers, qui fuient en désordre, cette population qui se révolte devant les défenseur de l'ordre, ce sont eux, les "gentils", ceux qui ont raison. Plus tard, je me souviendrait aussi des mots du présentateur du journal, parlant d'un de ces endroits au nom totalement improbable : Timisoara. Sa voix tendue, les mots prévenant du carractère difficilement soutenable des images... Puis du rouge, du rose et orange, et la silhouette d'un corps dans toute cette couleur... comment un corps peut-il s'enchevêtrer avec de la couleur orange ? J'en saurais jamais rien, mes parents ont compris avant moi sans doute, et nous ont foutu violament dehors, ma soeur et moi.

    Puis je me souviens que nous avions appris combien les Roumains vivaient dans le dénuement le plus total...  qu'ils manquaient de tout. Je me souviens alors que nous avons commencer à trier nos vêtements. Je me souviens d'avoir regarder ma mère, penchée sur une pile de tout petit pull, en retirant un seul, ou peut-être une chemise de lin aussi, et emballant le reste dans une grande valise...  Mon premier pull, tricoté de bandes horizontales, et la chemise naissance de mon père n'allaient pas partir...  Les nounours non plus, mais le petit car tressautant fisher price bien ainsi que le tableau d'éveil. J'aimais beaucoup ces jouets, je ne les ait pas donné parce qu'ils ne me plaisaient pas...  J'avais 9 ans, ma soeur 7 ans, et nous avions l'impression qu'en faisant le sacrifice de ces jouets, nous collaborerions à ce que d'autres enfants soient heureux...  Une fille de ma classe a raconté avoir expédié son nounours...  J'aurais jamais pu me séparer de Mouton, Ours brun et petit ours brun...  Un collègue de ma mère, professeur dans le civil, et bénévole pour je ne sais plus quelle association caritative, a décider de louer un camion, de le remplire de tout le produit des dons, et cap sur l'europe de l'est, en ommetant de prévenire qui que ce soit de la prolongation inopinée de son week end (ou des vacances ?)

    Plus tard, nous avons appris que notre classe allait acceuillir un petit garçon roumain. Je crois que nous imaginions tous voir arriver un petit garçon souffreteux, maigre, tout pâle et blond. Je ne sais pas pourquoi, mais je l'imaginais très pâle et très blond, gentil, timide...  Il était tout le contraire... grassouillet, très brun, violent, agressif, lourd, méchant et très peu enclin à lier des liens de camaraderies amicales...  Nous nous étions peut-être montrer naïvement condescendant en imaginant voire débarquer un boat-people de la route au look de scandinave sous-alimenté mais bon, on avait pas encore 10 ans non plus... 

    Après qu'on ait appris le gigantesque canular que consistait les faux charniers de Timicoara, les télévisions, et nous même, ont montré un peu plus de réserve enver les nouvelles démentes qui provenaient de Roumanie...  Et puis, il fallait surtout reconstruire le pays, faire de nouvelles élections, redresser l'économie...  Je me souviens d'avoir lu dans une nouvelle ces propos incroyablement cyniques : "d'accord, ils ont rien, ils ont pas un médicament, pas le moindre matériel médical, aucun produit assurant un tant sois peu de bien être...  mais au moins, ils ne doivent rien à personne ! Ceaucescu a réussi à réduire à zéro la dette externe de son pays !" D'accord, mais il a aussi réduit au plus bas la qualité et le confort de vie de son peuple...  et dans un premier temps, ça n'a pu que baisser, le temps qu'un équilibre se fasse, et que s'amorce la remontée de l'économie, de la démocratie...  et du respect des droits de l'hommes les plus élémentaires.

    C'est ce soir, sur Arte, que j'ai vu se reconstruire de manière plus cohérente la toile de fond de la Roumanie et des événements qui ont bousculés mes neufs ans, réunissant les petits bouts de choses que j'avais comprisent et silencieusement intégré. Le décret 770 interdisant aux femmes le recours à l'avortement, et l'interdiction tacite de toute contraception, la lente transformation de ces interdiction en l'obligation de fournir autant d'enfant qu'on peut biologiquement en procurer à l'état et au couple Ceaucescu, afin de booster la courbe démographique...  et créer un nouvel homme, une nouvelle génération de jeune sourdoués, non désirés par leur parents, nés parce que ceux-ci n'ont pas réussi à trouver un médecin complaisant ou une faiseuse d'ange efficace, ou n'ont pas eut le courrage de recourir à l'avortement... peur de la douleur, de la mort, ou des flics... L'instrumentalisation des femmes, obligées d'être mères, aux cycles surveillés par les médecins du travail, sous le contrôles de la Securitate...  Les descentes et les passages à tabac dans les unités pour femmes, à la recherche d'une femme craquant et donnant le nom de son avorteuse... L'interdiction faite aux médecin de soigner les femmes se mourrant des suites de leur avortement illégale... cette génération d'enfants quand même nés, et se sachant souvent le fruit d'une gaffe, non désiré, celui qui est passé entre les mailles de l'avorteuse, le dernier d'une fratrie monstrueuse de foetus non-né...  cette génération d'enfants parfaits, cette génération de 20 millions d'enfants devenus à leur tour adulte et découvrant à leur tour les limites de la belle liberté qu'on leur vantait...  cette génération déscendant dans les rues pour hurler sa frustration, revenant à l'état de cadavres, cadavre motivant leur parent à descendre à leur tour pour exiger le changement...  Et découvrir ce que devenaient les enfants que leur mère abandonnaient, les malheureux au corps débiles, à l'intelligence limitée, ceux que la sélection de "l'homme nouveau" avait jugé inaptes...  Et je reste tétanisée devant la logique qui veut que la sélection des bébés non désirés se passe après la naissance de ceux-ci. Car appeler orphelinat les mourroirs obscurs, tapissés de merdes et où les rats engraissaient en se baffrant des corps maigrelets d'enfants, ça revient à traiter les camps de concentration de camps de vacance...

    La gaffe, tout de même... la monumentale gaffe...  Par un décret qui a provoqué 35 ans de frustrations, Ceaucescu a forgé l'armée qui l'aura déboulonné de son socle. Une armée qui lui doit la vie, car c'est grâce à ce décret qu'elle a vu le jour...  Quant Helena Ceaucescu crie aux soldats du peloton qu'ils sont ses enfants, qu'elle les a élevé, c'est vrai en un sens : c'est grâce à l'idéologie démente de ces deux personnes qu'ils ont vu le jours, parce que leurs mères biologique se sont vu refuser la possibilité de choisir la maternité. 

    Du boulot en perspective pour une armée de psychiatres...


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  • Les instructions de l'hotesses peuvent vous sauvez
    la vie, veuillez donc les suivres attentivements.

    En cas de crash du site, éteindre l'ordinateur,
    relever la tablette et votre dossier, remettre vos
    chaussures.

     En cas de prise de consience du taut élever en
    fumée ou en monoxyde de carbonne dans votre
    chambre, utilisez un masque à oxygène comme
    dans la démonstration, ou rampez jusqu'à la porte,
    en suivant les lignes de chips répandues par terre. 

    Sous votre siège vous trouverez une doudoune de
    secours. Assurez vous qu'elle soit correctement
    passée autour des bras et du torse, mais ne
    fermez pas avant d'avoir passez l'issue de secours.
    Passez toujours votre doudoune avant d'aider un
    autre à enfiler la sienne.

    Ouvrez l'issue de secour comme indiqué dans la
    plaquette : abaissez la poignée, pousser vers
    l'extérieur. Si les gonds sont de votre coté de la
    porte, tirez vers l'intérieur.

    Assoyez vous sur l'esclaier de secours comme
    indiqué dans la plaquette : ne pas poser les mains
    derrières mais les garder tendues devant vous, et
    laissez vous glissez jusqu'au contact avec le sol. 
    Relevez vous et dégagez tout de suite la sortie afin
    de ne pas encombrer celle-ci.

    Le commandait vous demande de bien vouloir 
    éteindre vos appareils électroniques et ne pas
    envoyer de sms pour  signaler la panne, car cela
    risque de  créer des interférences avec les
    commandes de l'appareil.

    Air Liber vous souhaite un agréable voyage et espère vous revoir bientot sur ses chroniques.


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  • Petit lexique Belge-Français. 

    Quand j'étais à l'école, on m'a appris qu'en Belgique, il y avait trois langues officielles : le Français, le Néérlandais, et l'Allemand. Appartenant à la communauté francophone, je pensais parler Français.  Et bien en fait, pas du tout. Il semble que le Français de Belgique ne soit pas exactement celui de France.  Atention, je ne fais pas référence au Wallon, Lorrain, Picard, Brusseleer...  Non non, le français courrant, le français tel que parlé usuellemen en Belgique, débarassé de ses mots de patois, ce français là, disais-je, n'est pas exactement celui de France... 


    Aussi, pour faciliter la compréhenssion entre pays voisins, j'ai décidé de réaliser un petit lexique :

    "S'il vous plait" :

    N'importe quel Belge qui vous tend quelque chose, que ce soit la monnaie qu'il vous rend, le plat du jour qu'il dépose sous vos yeux réjouis et affamé ou bien encore votre courrier accompagnera son geste d'un "s'il vous plait". Cela signifie "Tenez,  Monsieur/Madame" c'est une marque de politesse marquant qu'on a apporté la chose demandée...  Et à laquelle on répond par un "Merci". C'est l'exemple typique d'expression dont le sens est détaché de celui de chacun des mots. Petite phrase indispensable au savoir vivre belge... 
    En France, par contre, pas de "s'il vous plait", ou plutot, pas dans ce sens. Il est remplacé par un "Tenez" ou "Voici..." Ami belge, inutile de tendre les cartes au garçon qui vient de prendre votre commande en accompagnant votre geste d'un "s'il vous plait" : incompréhension à l'arrivée...  Non, le garçon n'est pas un grossier merle lorsqu'il dépose votre perrier avec un sec "Tenez" (enfin, peut-être, mais c'est une autre histoire)
    Ami Français, inutile de protéger votre porte-monnaie, le serveur ne vous demande pas s'il vous plait de lui filer un substantiel pourboire lorsqu'il vous amène le plat... (il vous le demandera peut-être après, mais c'est une autre histoire)

    "à tantôt" !

    Signifie "à plus tard", "à dans un moment", "à ce soir", "à ce midi", "à dans 5 minutes", "à dans deux heures"...  C'est l'équivalent du "à tout de suite" français, où le "tout de suite" n'a aucun lien avec une durée de temps relativement courte...  Enfin...  sur l'échelle des temps géologique, deux siècles reste aussi relativement court, alors... 
    Bref, expression totalement inconnu des français, jusqu'à maintenant.  Voila, vous n'aurez plus aucune excuse pour faire des yeux de grenouille quand j'agite la mains en criant "salut, à tantôt !"

    "Casseroles vs cocotte"

    Pour vous, Français, une casserole, c'est ce que nous appelons poelon. Pour nous, Belges, une casserole, c'est ce que vous appelez cocotte.  Et un pour vous Français, un poelon, c'est juste une très petite poele.  De toute façon, plus c'est vieux meilleurs est la soupe.  mais va faire une soupe dans une poele... 

    "Essuie vs Serviette" 

    "Chériiiiiiiiiiiiiiiii ! où t'as laissé trainé l'essuie !" dis la fille belge à son ami Français.  "Le quoi ? je croyais que tu prenais ta douche ?" répond celui-ci, plein d'à-propos alors que vous grelottez dans une salle de bain finalement pas très chaude...  Et ben oui, Serviette et essuie, c'est pas la même chose entre la France et la Belgique...  L'essuie, c'est le truc en tissu à carreaux avec lequel on essuie la vaisselle sale une fois qu'elle a été tremper dans le Pec citron...  La serviette, c'est le grand rectangle de coton à bouclette que votre amie viens de vous arracher des mains, en vous fusillant du regard, pour emitoufler sa nudité humide...  Le truc, pour pas confondre avec les serviettes qu'on se pose sur les genoux ou qu'on se noue autour du cou, c'est qu'on dit aussi "serviette éponge".  Pour les essuies, il existe "l'essuie de bain" et "l'essuie de vaisselle". 

    "pistolets et terroristes"

    Tout le monde connait la savoureuse histoire de la tante Huberte, entrée dans une boulangerie parisienne pour demander un pain français en désignant une baguette...  Mais connaissez-vous celle de la même tante entrant dans une boulangerie française et réclamant un pistolet ? Air effaré de la vendeuse "mais ça se vend pas comme ça madame ?" Le pistolet demandé, c'était pas un gros qualibre, juste un petit pain à croûte croustillante... 
    De même, ami français, ne soupçonnez pas les friteries de n'être que des façades d'un trafic d'arme pour le compte de quelqu'organisation terroriste parce que le jeune type devant vous à commandé une mitraillette... 

    "Kannibal ?!!?"

    L'américain, en France, c'est un sandwitch à la viande hachée crue...  En Belgique, c'est la viande hachée elle-même.  L'américain peut être préparé, ou nature selon qu'il soit mélangé à de la mayonaise et des capres ou non.  Pour information : la viande provient de boeuf, pas des surplus des bases militaires d'Houffalize... Ce malentendu dissipé, évité tout de même de demander à un boucher de France 500 gramme d'Américain préparé, il risque de se méprendre... 

    Voila, c'est tout pour aujourd'hui...  le temps de recharger mes batteries...


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