• Il pleut beaucoup, dans mes souvenirs. Il pleut, et le pavé luisant semble se lustrer d'une pellicule huileuse tandis que les lumières des lampes à sodium se reflètent dedans. L'odeur est particulière, un mélange de sable jaune humide et de pluie. Les trotoires sont défoncés, les feu rouges s'éternisent, les rues encombrées et il y a toujours un pavé déchaussé sur lequel vous marchez et qui vous envoie par traitrise une giglée d'eau froide dans la jambe de pantalon, par en dessous, et qui dégouline ensuite dans votre chaussure, vous glaçant le pied. 

    Il pleut beaucoup, dans mes souvenirs, sur ma ville. Les gens avancent vite, le cou rentré, le regard éteind, tourné en dedans, vers la promesse d'un intérieur chaleureux et douillet, où le radiateur ronfle généreusement.

    Les gens ne sont pas très élégant : les talons aiguilles ne sont pas conseillé en pays de pavé bombés, polis et déchaussé, une goutte d'eau ruine les plus belles toilettes, et aplatis le cheveux tout pareil, quelque soit le salon de coiffure dont il sort.  

    Les cafés sont pleins de gens, homme et femme, jeune et agés, qui parlent haut et rient fort, dans une langue plus ronde et plus veloutée que ceux que je croise maintenant. Les phrases qui montent aux lèvres sont spontanées, et la bière qui ne coute pas chère est avalée généreusement. Il y a des étudiants un peu partout, et de la pluie tout pareil.

    Dans mes souvenirs.

    Et je pleure mes souvenirs, ma ville, mes voisins, les pavés déchaussés qui me manquent, les copains et les parents des copains, les apparences qui sont trompeuses et rarement élégantes.
    J'ai beaucoup pesté sur Bruxelles, sur la Belgique, sur les gens, sur le temps, sur l'architecture, et tout cela me manque affreusement. 

    Le monde de Franquin me plait ô combien plus que celui du Figaro.


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  • Une fois n'est pas coutume, j'ai réussi à prendre la Créature du lagon noir en photo... 
    Et à ce que la photo soit plus ou moins bien cadrée.
    Et je suis toujours vivante, les différentes parties de mon visage bien en place.
    Et j'ai de nouveau accès à mon blogg, et non à la page annonçant que le site changeait de serveur...

    C'est noël !


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  • Je sens que ma recherche d'emploi se complexifie... 

    Bosser dans un musée, en France, cela équivaut à bosser pour l'Etat, donc avoir un statut de fonctionnaire...  Nickel, me direz vous.

    Sauf que pour être fonctionnaire, dans ce cas-ci, dans la Fonction Publique Territoriale, il faut passer des concours. Ce qui équivaut à une inscription, sous réserve que l'on remplisse les conditions d'inscription à ces concours. Et pour celui qui correspond au type de travail m'interressant... et bien, je peux pas. Je suis pas française, donc je ne peux pas.

    Contrairement à ce que je pensais, influencée en cela par les renseignements précédements (et précieusement) collectés, cela s'avère un poil plus fermé que ce que je ne pensais - espérais... 

    Quand à bosser sous statut contractuel, il faut pas trop y penser...

    Me suis donc inscrite au concours du degrés inférieur, un peu à l'arrache, sans trop savoir à quoi m'attendre en terme de difficulté d'épreuve à passer... 

    Inch'Allah...


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  • C'est con ça, c'est quand on a de nouveau accès aux blogg et qu'on peut posté, que, subitement, on a plus aucune inspiration... 

    Dans la catégorie merde, je constate qu'une seconde personne qui me veut du bien et que du bien a fait son apparition. J'ai virer le post, il n'en reste pas moins que la démarche me laisse un peu perplexe. Qu'est-ce qui peut pousser une personne à suggérer à une autre personne qui lui est parfaitement inconnue de se faire euthanasier ?

    Déjà sans doute une grosse lacune de vocabulaire : l'euthanasie, procédure toujours pas légalisée en France et dans la majorité des pays d'Europe, consiste à mettre fin aux jours d'une personne mourrante, lorsqu'il devient évident que les traitements n'ont aucun effet sur l'agravation de sa maladie. C'est un suicide par personne interposée, en quelque sorte, mais l'intervention d'une tierce personne ne se justifie que par l'état d'impotence du malade. Pour me faire euthanasier, il faudra d'abord attendre que je sois gravement malade et assez désilusionée pour recourir à cet expédient.

    Ce n'est pas encore ma situation.


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  • Ah ben oui, je suis moins présente, ces derniers temps...  Je suis en atelier de recherche emploi, occupée toute la journée, et un peu trop loin pour que je revienne sur le temps de midi vous raconter mes exploits de la matinée. Et le soir, je suis un poil fatiguée, alors... 

    Mais je suis ravie, mes démarches avancent : au moins moi je sais ce que je veux faire, et je me trouve cohérente


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